Le monastère Khoudavang
Les pierres contiennent tellement d’informations que les Arméniens, quels que soient leurs efforts, ne peuvent pas les effacer.
Le complexe du monastère de Khoudavang, dans le village de Vang au cœur de la région de Kalbajar, témoigne des croyances religieuses des ancêtres du peuple azerbaïdjanais et de sa tolérance, malgré les invasions qu’il a subies au cours des siècles.
Les noms écrits sur les pierres tombales comme ceux d’Arzou khatoun, Toursoun, Hasan, Chamse Altoun, Garagueuz, noms qui nous sont proches, font partie des noms des fondateurs de ce complexe religieux.
Les Arméniens, qui ont été réinstallés en Azerbaïdjan il y a 200 ans, ont eu recours à toutes sortes de falsifications apportées aux monuments religieux, historiques et culturels appartenant à notre peuple, et ils ont déployé des efforts constants pour y parvenir.
Le monastère de Khoudavang, à Kalbajar, en est un exemple.
Avant de remonter à l’histoire de ce monastère qui se dresse au cœur des montagnes, il faut rappeler la visite historique, le 4 décembre, de ce complexe monastique par des représentants de la communauté religieuse oudine-albanienne d’Azerbaïdjan.
Pendant une journée d’hiver très froide, la communauté a parcouru une distance d’environ 400 kilomètres, du village de Nitch, à Gabala, traversant les routes de montagne enneigées de Murov et a vécu une journée historique.
Une cérémonie liturgique chrétienne oudine-albanienne en mémoire des défunts et particulièrement en mémoire des soldats tombés sur le front en octobre pour libérer notre Karabakh, et des bougies ont été allumés dans ce monastère.
Ceci a une haute signification symbolique.
Au cours de la visite, le président de la communauté religieuse chrétienne oudine-albanienne d’Azerbaïdjan, Robert Mobili, a déclaré que le monastère de Khoudavang appartenait pleinement à l’Église apostolique albanaise, à la fois historiquement et architecturalement.
Les contrefaçons introduites par les Arméniens ici sont clairement visibles, depuis les croix arméniennes à l’entrée du monastère et de nombreux éléments modernes sur la croix à l’intérieur.
Le lendemain, nous avons appelé Robert Mobili et nous nous sommes renseignés sur ses impressions.
Robert est géologue de profession et connaît les subtilités de la théologie.
A l’époque soviétique, le géologue parcourait les montagnes de Kalbajar.
Il dit qu’il connaissait presque toutes les pierres et tous les arbres de ces montagnes.
Maintenant, revenu sur les lieux, il a vu d’autres montagnes. Les Arméniens ont même abattu des arbres pour les emmener en Arménie. S’ils en avaient l’occasion, ils emporteraient aussi les pierres.
« Ce n’est pas le Kalbajar que j’ai vu dans ma jeunesse. Avant d’atteindre le Khoudavang, nous avons vu deux églises albaniennes détruites sur notre chemin.
Il n’y a pas eu de guerre à Kalbajar, pour ainsi penser que des obus soient tombés sur les édifices.
Cette scène est une indication claire de l’attitude des Arméniens à l’égard des monuments historiques.
En tant que géologue, j’étais d’abord et avant tout fasciné par les roches. Il y a tellement d’informations dans les pierres que, peu importe vos efforts, vous ne pouvez pas les supprimer. Maintenant, la science s’est développée de telle manière qu’il est possible de déterminer l’âge d’une pierre, d’analyser la composition du sable et de distinguer facilement à quelle période elle appartient, distinguer ce qui est réel de ce qui est faux.
Je peux dire avec confiance qu’une telle analyse révélera que l’histoire des pierres et des croix placées dans l’église ne remonte pas à plus de 200 ans, et peut-être même après 1993.
Cependant, l’âge de ce site spirituel est de plus de 1000 ans. Là où il y a un espace vide à l’intérieur de l’église, ils ont collé une croix arménienne.
Ils ont même des ateliers à proximité, où ils produisaient en continu des croix arméniennes. Ils ont enlevé une grosse pierre du mur et mis une croix à sa place.
Il faut du temps pour guérir les blessures du sol, des pierres et des arbres.
Mais comme notre Président l’a dit, nous réparerons. « Tous nos monuments religieux détruits par les arméniens seront restaurés sur nos terres libérées », - a déclaré Robert Mobili.
Nous avons examiné quelques recherches sur l’histoire du monastère de Khoudavang et découvert les opinions des historiens. L’historien du XIIe siècle Mkhitar Gosh a noté que le monastère avait été fondé au cours des premiers siècles après JC lorsque des missionnaires prêchaient en Albanie du Caucase.
Selon les rapports, le premier bâtiment du complexe, la basilique a été construite au VIIIe siècle sur la tombe de Dadi, qui est venu prêcher le christianisme sur les ordres de saint Thaddei, un apôtre de Jésus-Christ.
Ce monastère est considéré comme l’un des premiers monastère chrétiens du Caucase du Sud.
Après l’occupation de la région de Kalbajar par l’Arménie en 1993, les anciennes communautés ethniques chrétiennes vivant dans notre pays ont été privées de la visite du monastère.
Les Arméniens, d’autre part, ont présenté le Khoudavang au monde comme leur monastère, essayant de le justifier avec des éléments comme cette croix qu’ils ont ensuite ajoutés au bâtiment.
Le professeur Gulchohra Mammadova, qui a étudié les caractéristiques architecturales de Khoudavang, affirme qu’il s’agit du plus grand complexe monastique d’Azerbaïdjan.
Le complexe comprend plus d’une douzaine de bâtiments de différentes tailles et conceptions, de nature religieuse et laïque. Dans le plus ancien d’entre eux, l’une des caractéristiques intéressantes de la basilique sont les espaces supplémentaires situés à côté de l’autel principal. Ces lieux expriment les traditions uniques de construction d’églises dans l’architecture de l’Albanie du Caucase.
Historien et scientifique, le professeur Ibrahim Zeynalov a déclaré, à la veille de la libération de Kalbajar, que l’église Arzu Khatun, qui occupe une place centrale dans le complexe monastique, est l’un des exemples les plus précieux de l’architecture albanienne. Le mur recèle deux bas-reliefs représentant un prince et un saint, et le mur sud représente deux autres princes tenant un modèle du monastère dans leurs mains. Il y a une inscription sur le mur d’un autre bâtiment inclus dans le complexe, le temple d’Igid Hasan, confirmant qu’il a été construit en 1182.
En 1224, les membres de cette famille noble ont été enterrés dans un grand bâtiment ajouté au complexe.
Selon les scientifiques, la construction du complexe a été achevée au XIIIe siècle. Malgré les difficultés rencontrées pendant la période de la Russie tsariste et l’ère soviétique, tous les monuments religieux d’Azerbaïdjan, y compris le monastère de Khoudavang, ont été préservés. Après le rétablissement de l’indépendance de l’Azerbaïdjan, une attention et un soin particuliers sont accordés aux lieux de culte appartenant à différentes religions.
Rappelons ce que le Président Ilham Aliyev a dit dans son discours à la nation sur la libération de Kalbajar : « Il suffit de consulter l’histoire pour que chaque personne puisse voir qu’en 1830 la Russie tsariste a aboli l’Eglise albanienne, et a attribué toute sa propriété à l’église arménienne grigorienne. Les prêtres arméniens et leur patrons ont commencé à s’approprier ces églises. Leur seul objectif était d’effacer et de faire oublier l’histoire de l‘Albanie du Caucase. Mais, nous ne l’avions pas permis.
En Azerbaïdjan, il y a de nombreuses études, des recherches scientifiques et des œuvres en ces matières. Ces études et livres doivent être livrés aux scientifiques et à la communauté mondiale dans son ensemble.
L’Albanie du Caucase a été un grand Etat.
Sa capitale était Gabala. Les monuments historiques et les églises appartenant à l’Albanie du Caucase sont notre patrimoine historique et culturel. Nous protégeons ces églises. J’ai visité ces églises à plusieurs reprises, à Sheki, dans la région de Gabala, l’église Oudine. Comme vous le savez, pendant la guerre, à l’initiative de la Fondation Heydar Aliyev, les travaux de restauration dans l’ancienne église albanienne-oudine du Caucase dans le village Nitch ont été achevés et cette église a été ouverte.
Nous protégeons ces églises en tant que notre patrimoine culturel. Par conséquent, personne ne devrait s’inquiéter. Ces églises continueront d’être protégées par l’État".
Le complexe monastique de Khoudavang est un souvenir pétrifié de l’histoire. Comme l’avait dit Robert Mobili, les pierres contiennent tellement d’informations que les Arméniens et leurs mécènes français, quels que soient leurs efforts, ne peuvent pas les effacer.